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Oùrs.land

Fiche par Eleonora Acerra et Emmanuelle Lescouet


« Il faudra corder la mémoire    
comme du monde
et se l’écrire dans le front
l’usage noble de la puissance. »

Marie-Andrée Gill, uatasku


Capture d’écran d’un fragment de uatashku

Table des matières

  1. Description de l’œuvre
    Une fiche descriptive de l’œuvre et de ses éléments techniques.
  1. L’œuvre
    Un résumé de l’œuvre et une présentation de l’expérience d’usager.
  1. Ressources éducatives
    Des ressources éducatives qui sont constituées de pistes d’exploitation, de contenus pédagogiques, d’expérimentation sur la réception de l’œuvre ainsi que de la démarche de création.

Description de l’œuvre

Auteur·rice·s

Marie-Andrée Gill

Mahigan Lepage

Laure Morali

Sébastien Ménard

Artiste visuelle

Anna Lupien

Éditeur·rice·

Gwénael Graindorge

Date de la première publication et dernière mise à jour connue

septembre 2019

Langues 

français / innuktituk

Système opératif et supports requis

Expérience proposée :

  • Expérience vidéo
  • Lecture continue
  • Lecture non-linéaire
  • Écoute

Fonctionnalités numériques et caractéristiques médiatiques :

  • Navigation sur une carte
  • Lecture simple
  • Écoute

L’œuvre

L’œuvre oùrs.land est une œuvre poétique collective, coordonnée par Mahigan Lepage, qui retrace les voyages de cinq artistes dans leur quête de l’ours. L’édition web accompagne une édition papier en deux volumes, parue chez Possibles Éditions, et une exposition. Cette transmédialité originelle permet d’ouvrir un dialogue entre les supports : chacun d’entre eux propose un parcours différent à travers les textes. L’édition papier retrace le voyage dans son ordre chronologique, une linéarité que l’édition web brise pour offrir des parcours poétisés et thématiques. L’exposition, quant à elle, propose une approche graphique, rapprochant des sons et des visuels aux diverses étapes des voyages

Les auteur·rice·s sont parti·e·s à travers le Canada (sauf Sébastien Ménard qui est parti chercher l’ours dans les Carpates), chacun·e dans un voyage solitaire à la rencontre de la nature et du grand prédateur. La recherche de l’ours comme objet de rencontre, voire comme espoir de confrontation, est interprétée différemment par chacun·e, tressant un fil rouge entre les propositions et les textes. Pour tou·te·s, elle prend la forme d’un récit de voyage, plus ou moins poétique selon les auteur·rice·s. 

Si cette approche linéaire est restituée dans les deux livres papier, l’édition web de l’œuvre propose une délinéarisation de la lecture, entremêlant les voix des écrivain·e·s et permettant de naviguer entre les fragments de texte et les vidéos. 

La possibilité de naviguer par mots-clés thématiques au sein même de l’œuvre et de parcourir des fragments divers, mais proches de par leur approche du voyage, de la route, de l’ours ou de l’autre, vient enrichir la proposition d’un·e auteur·ice à l’autre et crée un lien entre les contributions.

La première navigation, depuis une carte imaginaire, permet de choisir une route et de situer le parcours dans le monde fictif de l’œuvre, pour ensuite plonger dans l’expérience réelle de chacun·e. Cette navigation cartographique est reprise dans la contribution d’Anna Lupien, dans laquelle sont montrés le village innu où elle est arrivée et les propos des habitant·e·s qu’elle a croisé·e·s. La carte est alors représentée de manière réaliste et donne à voir les lieux parcourus. 

L’animation du texte, la volonté de temporiser son apparition, sa navigation et sa lecture  semblent vouloir restituer la temporalité du voyage.

Cette relinéarisation des voyages et la multiplicité des voix offertes se doublent de l’enregistrement audio des auteur·rice·s lisant leur texte. La volonté, l’entente et l’intention qu’iels placent dans le texte font écho à la performance de lancement, quand chacun·e était appelé·e à mettre en scène sa contribution.


Ressources

Éducation

Le projet Ours.land permet de présenter aux élèves les principes de la transmédialité. En explorant le passage d’une édition papier à une exposition puis à une production numérique, on pourra analyser la distribution et l’adaptation des contenus, les spécificités formelles propres à chaque média et les choix de contenus effectués dans chaque cas.  

L’œuvre présente différentes formes de récits de voyage, du carnet classique (Lepage) au reportage-témoignage (Lupien), en passant par des évocations poétiques (Morali et Gill). Elle se prête ainsi à présenter les caractéristiques de chaque genre, puis à analyser la manière dont différentes formes textuelles peuvent être utilisées pour exprimer un rapport intime et personnel au voyage et à l’espace. Naturellement, chaque contribution peut être analysée individuellement ou en réseau avec les autres, pour ses contenus, sa langue et pour sa restitution d’émotions, d’impressions et de vécus divers.

Les textes de Laure Morali, d’Anna Lupien et de Marie-Andrée Gill parlent du Nord et de la violence climatique. Ces contributions peuvent être utilisées pour présenter les imaginaires du Nord, évoquant tant des légendes (Morali) que la réalité du quotidien dans ces régions (Lupien).

Création

Plus d’informations sur cette oeuvre :

Comment citer cette page :
Acerra, E. et Lescouet, E. (2023, 4 février). Fiche sur l’œuvre Oùrs.land. Lab-yrinthe. https://lab-yrinthe.ca/oeuvres/ours-land/