
Monde Down-Stare
Fiche par Emma June Huebner
« Il est où le bébé? »

Table des matières
- Description de l’œuvre
Une fiche descriptive de l’œuvre et de ses éléments techniques.
- L’œuvre
Un résumé de l’œuvre et une présentation de l’expérience d’usager.
- Ressources éducatives
Des ressources éducatives qui sont constituées de pistes d’exploitation, de contenus pédagogiques, d’expérimentation sur la réception de l’œuvre ainsi que de la démarche de création.
Description de l’œuvre
Auteur·rice·s
Élève de l’école Mont-de-la-Salle
Date de la première publication et dernière mise à jour connue
mai 2022
Langues
Français
Système opératif et supports requis



Expérience proposée :
- Œuvre en réalité virtuelle
Fonctionnalités numériques et caractéristiques médiatiques :
- Œuvre immersive
- Composition sonore
- Ressource multimodale
L’œuvre
Monde Down-Stare est une œuvre en réalité virtuelle créée dans le cadre du projet « Les mondes de demain ». Ce projet, proposé à des élèves du secondaire, consistait en la création de mondes immersifs futuristes. Monde Down-Stare est une œuvre composée de quatre environnements immersifs. Ceux-ci ne sont pas narratifs, mais sont liés entre eux par des portails. Le titre de l’œuvre indique que celle-ci propose quatre perpectives de notre monde.
Dans le premier monde, le·la spectateur·rice débute l’expérience dans un univers désertique aux couleurs sépia accompagné d’une musique d’ambiance électronique de tonalité grave qui crée du suspense. Après seulement quelques secondes, le·la spectateur·rice remarque à sa gauche un serpent qui se glisse dans son champ de vision. Le serpent se faufile sur une route en ciment et encourage le·la spectateur·rice à le suivre. En descendant sur la route, il est possible de voir des bâtiments abandonnés, des crânes éparpillés et de grands cactus. Dans l’air, des feuilles tombent lentement, mais n’atteignent jamais le sol. Il semble que ces feuilles soient des particules de poussière flottantes créées par une sorte de collision. En utilisant les contrôles directionnels de chaque support, l’utilisateur·rice peut se diriger vers le centre de la ville abandonnée. Près d’un bâtiment, à côté d’un grand anneau étrange, deux personnages deviennent visibles. Un homme âgé est assis sur le bord d’un fauteuil roulant incliné et applaudit, tandis qu’une femme inquiète semble appeler à l’aide puisqu’un avion s’est écrasé. À leur droite, il y a un anneau. Le·la spectateur·rice avancera intuitivement vers celui-ci et sera téléporté·e dans un nouveau monde.
Ce deuxième monde flotte dans l’espace. La route est en suspens.Des bâtiments, des planètes, un énorme robot en Lego et un immense cellulaire flottent dans l’espace. Trois mesures de trompettes électroniques, qui ressemblent à un compte à rebours pour le début d’un jeu vidéo, introduisent un rythme lo-fi plus rapide qui comprend divers rythmes synthétiques pour accompagner ce monde. En naviguant parmi les bâtiments à l’aide des contrôleurs directionnels, le·la spectateur·rice rencontre deux astronautes avec une poussette. Une discussion par rapport à un bébé peut se lire entre les deux personnages. Selon l’astronaute, un bébé a disparu et elle demande à l’autre où il est passé. Une bulle de texte indique « Aucune idée Marnila », permettant au·à la spectateur·rice de connaître le nom du personnage astronaute. Il n’y a pas de signification à cette scène étrange, mais l’œuvre ne mobilise pas de texte avant ce moment.
La troisième scène est accompagnée de la même musique que celle précédente. Dès le chargement du monde, l’utilisateur·rice est confronté·e à des dinosaures qui dansent. L’échelle des proportions est bien respectée et le·la spectateur·rice se sent petit·e par rapport aux animaux préhistoriques. Il y a moins à explorer dans ce monde aux tonalités bleues. Le·la spectateur·rice peut se déplacer dans la forêt et observer les arbres et les hauts brins d’herbe. Il y a aussi des lumières flottantes un peu partout qui ressemblent à des lucioles. Si le·la spectateur·rice lève les yeux, un panneau indique le titre de ce monde : « Monde naturlue ». Comme dans le premier monde, il y a un grand anneau qui téléporte l’utilisateur·rice vers la scène précédente s’il·elle le souhaite et non vers la scène finale, ce qui n’est pas nécessairement ce à quoi l’utilisateur·rice s’attend. L’élève aurait pu mieux concevoir ce portail pour permettre une téléportation vers le dernier monde qui n’est pas lié aux autres par un portail.
Le dernier monde s’appelle « L’univers sous-marin chaotiqua ». Cette scène bleutée se déroule sous l’océan et ressemble à une grande sculpture composée d’animaux marins, tels qu’une baleine et des tortues, qui ont traversé des bâtiments et des rochers et y sont restés coincés. Le·la spectateur·rice n’a que la possibilité de marcher autour de la grande agglomération d’objets, de bâtiments et de créatures.
Les quatre mondes de cette œuvre, comme la plupart de ceux qui ont été créés dans le cadre de ce projet, sont dystopiques. Néanmoins, l’œuvre est unique en raison de son incorporation de texte. Peu de jeunes ont choisi d’utiliser le texte pour donner des indications à l’utilisateur·rice. Ce·tte jeune élève-créateur·rice l’a mobilisé à la fois pour titrer les mondes et pour permettre à ses personnages de s’exprimer. L’élève joue également avec l’idée de devoir se connecter à son œuvre dans l’une de ses scènes et insère un texte qui dit « Veuillez-vous connecter pour accéder aux mondes ».
Il est curieux de constater que davantage de jeunes n’ont pas choisi d’utiliser du texte, puisque CoSpaces permet d’en incorporer relativement facilement. L’utilisateur·rice peut soit cliquer avec le bouton droit de la souris sur un personnage pour insérer une bulle de parole, soit ajouter un élément programmé (CoBlocks) de texte pour les titres ou les panneaux. Ce choix s’explique sans doute parce quetrès peu de jeunes ont choisi d’imaginer un monde futur où il y a des humains ou des personnages qui peuvent parler, ce mode sémiotique est moins présent dans leurs réalisations. Toutefois, beaucoup ont choisi d’incorporer des animaux ou des êtres fantastiques qui auraient pu s’exprimer. Les enseignant·e·s qui souhaitent présenter Monde Down-Stare en classe devraient envisager d’attirer l’attention sur ce que le texte apporte à ce monde par rapport à d’autres œuvres en réalité virtuelle où il n’y en a pas.
Ressources
Éducation
Comme l’œuvre OK, Monde Down-Stare peut également servir d’exemple d’œuvre en réalité virtuelle créée par un·e élève du secondaire. Les élèves pourraient être invité·e·s à analyser cette œuvre en classe avant la création de leur propre œuvre ou tout simplement afin de découvrir une œuvre en réalité virtuelle. Cette analyse pourrait faire partie de la compétence 3 du cours d’arts plastiques et multimédias (apprécier des œuvres d’art et des objets culturels du patrimoine artistique, des images personnelles et des images médiatiques).
Plus spécifiquement, cette œuvre donne un exemple d’un monde immersif qui utilise le texte pour transmettre une partie de son propos. Elle peut aussi servir d’exemple d’incorporation de portails pour voyager entre plusieurs mondes.
Quelques pistes de questions :
- Quel est le rôle du texte dans cet univers immersif ?
- D’après vous, qu’est-ce que le·la créateur·rice a voulu représenter dans ce monde ?
- Que vous évoque « L’univers sous-marin chaotiqua » ? Sur quels éléments modaux ou de design pouvez-vous vous appuyer pour expliquer votre réponse ?
- Comment les différents mondes ont-ils été reliés dans cette œuvre d’art ? Quelle recommandation donneriez-vous à l’artiste pour aider le·la spectateur·rice à naviguer entre eux ?
Comment citer cette page :
Huebner, E. J. (2023, 23 février). Fiche sur l’œuvre Monde Down-Stare. Lab-yrinthe. https://lab-yrinthe.ca/oeuvres/monde-down-stare